Samy Amimour, l’un des trois terroristes qui ont tué 90 personnes au Bataclan le 13 novembre, a été inhumé au cimetière de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) le 24 décembre.
Né à Paris et mort à 28 ans dans l'attaque du 13 novembre, il était connu des services de police. En 2012, il avait été mis en examen pour association de malfaiteurs en liaison avec une entreprise terroriste, puis placé sous contrôle judiciaire. Pour cause, il avait confessé lors de ses auditions être favorable au jihad armé, et avoir le projet de se rendre au Yémen, en Somalie ou en Afghanistan.
En septembre 2013, le chauffeur de bus de la RATP démissionne et quitte la France vers la Syrie. Amimour devient Abou al-Qital al-Faransi. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, il revient tout de même en France et commet les attentats du 13 novembre, où 130 personnes ont perdu la vie.
Eviter de transformer une tombe de jihadiste en lieu de pèlerinage
L’enjeu est clair : la tombe ne doit pas devenir un lieu de pèlerinage, où l’on pourrait célébrer un martyr. A l’inverse, elle ne doit pas être vandalisée.
Dans la loi française, les communes sont tenues d’organiser les obsèques de leurs administrés si les familles le demandent. C’est pourquoi la plupart des terroristes français ont été enterrés sur le territoire, avec toujours un caveau anonyme. Même un étranger qui meurt en France a droit à une sépulture sur le sol national.
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Amedy Coulibaly, les frères Kouachi et Mohammed Merah, tous ont été inhumés en France. Bénéficiant d’une double nationalité, leurs familles ont demandé à leur pays d’origine de leur offrir une sépulture. Mais l'Algérie et le Mali ont refusé. Le motif : les terroristes sont nés, se sont radicalisés et sont morts en France.
D'ailleurs, les familles des terroristes du Bataclan, Belges de citoyenneté, pourraient demander qu'ils soient enterrés à Paris. Jusqu'à maintenant, la mairie de la capitale n'aurait reçu aucune demande en ce sens.