A peine partie, déjà remplacée. Nathalie Kosciusco-Morizet a cédé son poste de vice-présidente du parti à Laurent Wauquiez.
En cause : la députée de l’Essonne a ouvertement critiqué la position de Nicolas Sarkozy sur le « ni-ni », ni rapprochement ni front républicain, lors des élections régionales. « Une vieille idée stalinienne », s’est exprimée NKM.
« Elle a accepté un poste de vice-président du parti LR. A partir du moment où le bureau politique a fixé une ligne, c’est normal qu’elle défende cette ligne ou alors qu’elle reprenne sa liberté », a expliqué Daniel Fasquelle, trésorier du parti de la droite.
« Respecter l’esprit collectif »
De son côté, Eric Woerth affirme qu’il ne s’agit pas d’une éviction, mais d’une séparation à l’amiable. « On est dans la nomination des cadres dirigeants du parti. Ils doivent respecter l’esprit collectif même s’ils ont leurs propres opinions et même si le débat est très ouvert au sein des Républicains », a déclaré le député.
Il ajoute : « En même temps quand on position est choisi, on défend une position, c’est le principe même de la loyauté. »
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Nicolas Sarkozy a été « très patient » avec elle, confie un membre de l'état-major du parti. Pour lui, il n'y a « pas de victime ». Ainsi, chacun y trouverait son compte ? L'un affirme son autorité et sa ligne. L'autre en profite pour se positionner en républicaine modérée en vue de la prochaine primaire, fixée à 2017, puisqu’elle reste membre du bureau politique.