Avec notre correspondant à Marseille, Stéphane Burgatt
Que faut-il retenir de ce scrutin en Provence-Alpes-Côte-d'Azur ? Pour les uns, c’est un grand soulagement. « Je n’aime pas les extrêmes, ni d’un côté, ni de l’autre. Maintenant, on est trop libéral, on est trop sévère », explique Anne-Marie, mobilisée contre le Front national.
Pour les autres, l’espoir se tourne vers la culture. Siham, une jeune musicienne marseillaise, a précisé : « Que le FN passe n’est pas une bonne chose pour la culture. Ils allaient couper plein de subventions et les associations allaient en pâtir. J’espère qu’Estrosi va faire de la culture sa priorité. »
Le climat politique durant l’entre-deux tours a été particulier dans la région du sud de la France. La liste conduite par le socialiste Christophe Castaner s’est retirée pour le second tour. Le but : faire barrage au Front national. Résultat, aucun des 123 conseillers élus ne sera socialiste jusqu’en 2021.
« Pas satisfaite à 100% »
Mais pour Eugénie, le résultat de scrutin ne change rien : « La gauche, la droite, le milieu, le centre ; je suis déçue par les uns et le autres. Même pour ceux pour qui j’ai voté. Je ne suis pas satisfaite à 100%. »
A contrario, Régis, un habitant de Marseille, a estimé que la progression du parti d’extrême-droite peut être bénéfique pour sa région : « Je pense que ça peut être un aiguillon pour réveiller les consciences des gouvernements afin qu’ils prennent enfin de bonnes décisions. »
Ce nouveau conseil régional de configuration inédite prendra ses fonctions vendredi 18 décembre 2015.