Cellule Cannes-Torcy: 20 jihadistes renvoyés devant la Cour d'assises

En France, 20 jihadistes présumés ont été renvoyés, le lundi 14 décembre 2015, devant la cour d’assises spéciale, instance judiciaire compétente en matière de terrorisme. Ils sont soupçonnés d’être liés à la cellule Cannes-Torcy, soupçonnée d’avoir préparé plusieurs attentats sur le sol français.  

Le premier fait d’armes de la filière Cannes-Torcy remonte à septembre 2012, quand une épicerie casher Naouri a été attaquée à la grenade, à Sarcelles, en banlieue parisienne. Le bilan est, aux yeux des forces de l’ordre, miraculeux : un seul blessé léger.

Les enquêteurs relèvent alors des traces d’ADN sur l’engin explosif de fabrication yougoslave. Il s’agit de l’empreinte génétique de Jérémie Louis-Sidney, tué deux semaines et demie plus tard lors de son interpellation.

Mais les investigations mettent également les policiers sur la piste de Jérémy Bailly. Le jeune homme originaire de Torcy, près de Paris, apparaît comme un autre meneur au sein de cette cellule. Il reconnait d'ailleurs avoir tenté de préparer une bombe pour frapper « des militaires ou des sionistes ».

Attentat au carnaval de Nice

Mais petit à petit, les enquêteurs réalisent que ces jihadistes présumés de la région parisienne ont également des contacts à Cannes, dans le sud de la France.

Pour cause, ils apprennent qu’un projet d’attentat visant une base militaire pourrait avoir lieu. Certains suspects, partis en Syrie, échappent au coup de filet. Deux d’entre eux, de retour en France, sont finalement arrêtés début 2014.

Les 20 jihadistes présumés sont de nouveau renvoyés devant la cour d’assises pour un autre projet d’attentat. Les enquêteurs les soupçonnent d’avoir tenté de s’en prendre au carnaval de Nice.

Pour les forces de l'ordre, la cellule Cannes-Torcy est l'une des plus dangereuses démantelée sur le territoire français.

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