Ce scrutin est le dernier rendez-vous électoral avant la présidentielle de 2017 et le premier avec la nouvelle carte des régions née de la réforme territoriale. Le président François Hollande a glissé son bulletin dans l'urne, à Tulle dans le centre de la France, pendant la matinée. Mais contrairement à son habitude, il n'a fait aucune déclaration. Le Premier ministre Manuel Valls a voté quant à lui dans son bureau de vote de la banlieue parisienne.
La participation retenue à la mi-journée a été inférieure à celle du premier tour des départementales de mars (18,02%), mais supérieure à celle des Européennes de 2014 (15,7 %). Dans un bureau parisien ce dimanche matin, des citoyens de tous les âges étaient venus voter, « accomplir leur devoir de citoyen » comme ils disent. La question du rôle de la région et parfois sa méconnaissance reviennent dans les conversations. Ce scrutin interroge même la question de l'identité, témoigne cette jeune enseignante :
« Mes élèves, quand je leur demande quelle est l'identité de leur région, ils me répondent : tour Eiffel ou PSG ! On se sent parisiens, pas franciliens. » Pourtant, la région a un pouvoir financier important, puisqu'elle vote par exemple le budget des établissements d'enseignement secondaire, comme le remarque un autre votant.
Pas beaucoup d'affluence à Marseille
A Marseille, grande métropole du sud de la France, les électeurs ne se bousculent pas, rapporte notre correspondant Stéphane Burgatt. En fin de matinée, au dernier pointage, 13 % des électeurs inscrits s'étaient présentés dans un bureau de vote d'un quartier populaire. Pour comparaison, en 2010, lors du même scrutin des Régionales, dans le même bureau, la participation était de 21 % à la mi-journée. Mais au niveau régional, le taux de participation en Provence-Alpes-Côte-d'Azur s'est établi à 18,43 % à midi, au-dessus du taux national.
En PACA;, la participation est vraiment la clé des élections régionales, la région étant tenue par la gauche depuis 1998 et l'actuel président, Michel Vauzelle, un ancien garde des Sceaux de François Mitterrand, ayant choisi de ne pas se représenter, à la surprise générale, même si François Hollande l’avait encouragé à concourir. Il ne se représente donc pas, mais il part de surcroît sans avoir vraiment préparé sa succession.
Ce dimanche matin, la participation la plus importante a été observée en Corse : 20,94 %. Viennent ensuite le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, avec un taux de 19,16 %, en forte hausse par rapport à 2010 (15,86 %), puis la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (18,53 %). A l'autre bout de la liste, l'Ile-de-France est la région où le taux de participation est le plus bas à midi : 11,25 % contre 12,06 % il y a cinq ans. Les Franciliens ont néanmoins jusqu'à 20 h pour voter, contre 18 ou 19 h dans le reste du territoire.