François Hollande a rendu un hommage appuyé aux 130 morts des attentats du 13 novembre 2015. « Ces femmes et ces hommes étaient la jeunesse de France », a-t-il dit. Et « c’est parce qu’ils étaient la France qu’ils ont été abattus, c’est parce qu’ils étaient la liberté qu’ils ont été massacrés », a continué le président qui, par ces mots, a ainsi salué ce qu'il appelle la « génération Bataclan », génération devenue aujourd’hui, selon le chef de l’Etat, « le visage de la France ».
Adoptant un ton plus martial, M. Hollande a estimé que ces jeunes avaient été « froidement exécutés par une horde d’assassins ». « Je promets solennellement, a-t-il ajouté, que la France mettra tout en œuvre pour détruire l’armée des fanatiques » qui a sévi en ce vendredi noir du 13 novembre à Paris et Saint-Denis. « Ils ont le culte de la mort, a-t-il constaté au sujet des responsables de ces actes, mais nous, nous avons l'amour de la vie », considère le président. « Nous ne céderons ni à la peur, ni à la haine », a-t-il promis.
« Si la colère nous saisit... »
En cette journée cérémoniale inédite, plus que la rhétorique guerrière et le ton martial, c’est la volonté de défendre un mode de vie, de promouvoir une certaine idée de la France, que l’on retiendra du discours présidentiel. « Nous multiplierons les chansons, les concerts, les spectacles ; nous continuerons à aller dans les stades », exhorte François Hollande, saluant au passage l’élan de fraternité entrevu ces derniers jours.
François Hollande l'assure, au nom de tous ses concitoyens : « Si la colère nous saisit, nous la mettrons au service de la calme détermination à défendre la liberté au jour le jour. » Mais en attendant, « aujourd'hui, la nation tout entière - ses forces vives - pleure les victimes ; 130 noms, 130 vies arrachées, 130 destins fauchés, 130 rires que l'on n'entendra plus, 130 voix qui à jamais se sont tues. Ces femmes, ces hommes, incarnaient le bonheur de vivre. c'est parce qu'ils étaient la vie qu'ils ont été tués. »
Ci-dessous, en deux parties, réécoutez l'édition spéciale de Radio France Internationale à l'occasion de cette cérémonie d'hommage inédite à Paris :