Comme son attaché parlementaire, Pierre Malinowski - qui est aussi l'attaché de Jean-Marie Le Pen - et comme le criminologue, spécialiste de la sûreté aérienne, Christophe Naudin, Aymeric Chauprade, eurodéputé élu sur une liste FN, a reconnu avoir participé à l'opération d'octobre dernier.
Condamnés à 20 ans d'emprisonnement pour trafic de stupéfiants, Bruno Odos et Pascal Fauret attendaient leur procès en appel en résidence surveillée. Mais les deux pilotes avaient quitté clandestinement la République Dominicaine et rejoint la France avec l'aide des trois Français visés par ce mandat d'arrêt international.
La France n'extrade pas ses ressortissants
Un mandat qui implique qu'une « notice rouge » soit diffusée par Interpol. Selon le procureur général dominicain, si l'un des 3 hommes quittait la France, il serait arrêté et extradé vers Saint-Domingue pour « violation de la loi sur le trafic illégal de migrants et la traite de personnes ».
Par principe, la France n'extrade jamais ses propres ressortissants, les trois hommes sont donc à l'abri sur le territoire national. Reste à savoir ce que risque un eurodéputé qui voyagerait à l'intérieur des frontières de l'Union. A priori, l'immunité accordée à un élu européen ne s'applique qu'aux actes réalisés dans l'exercice de ses fonctions.
Les 2 pilotes, eux, sont toujours en détention provisoire, en France.