Au Toys “R” Us de la Défense, les pistolets et autres mitraillettes ont déserté les rayons ce samedi. Une mesure qui divise les clients.
Zachia Tebala est mère de quatre enfants. Pour elle, cela doit rester des jouets comme les autres. « S’il n’y avait pas eu les attentats, les armes seraient restées, souligne-t-elle. Après, tant que l’enfant sait comme l’utiliser…Mais c’est vrai que si là on voit un enfant avec une arme, avec ce qui s’est passé, ça va peut-être nous surprendre ou nous faire peur. »
Pour d’autres, au contraire, ces pistolets en plastique ne sont pas anodins. Comme Suzanna Rocha, assistante maternelle, qui n’en a jamais acheté à ses enfants. « Je pense que c’est une très bonne mesure. Moi-même je n’en ai pas et je n’en veux pas chez moi. Je trouve que le geste de jouer avec une arme, c’est violent. Et puis le jeune enfant n’a pas besoin d’être confronté à ça », ajoute-t-elle.
« Ne pas prêter à confusion »
Dans toutes les enseignes du groupe, 23 références ont été retirées de la vente. La direction explique vouloir éviter toute « confusion » et ne pas gêner le travail des forces de l’ordre.
Mais pour Ali Skali qui est venu faire des courses avec sa fille, ces craintes ne sont pas justifiées. « Il y a quand même une grande différence entre un jouet et une vraie arme, estime-t-il. Donc, non, je suis pas sûr que les gens pourraient confondre. »
Cette décision ne concerne que les jouets ressemblant à des armes réelles. D’autres produits comme les sabres lasers ou les pistolets à eau sont, eux, toujours commercialisés.