« Horreur », « solidarité » et « unité nationale » ont été les mots les plus souvent choisis par les responsables politiques, souvent sur les réseaux sociaux, dès l'annonce des attaques quasi-simultanées qui ont fait au moins 128 morts dans un même quartier de la capitale et autour du Stade de France, au nord de Paris. A trois semaines des élections régionales des 6 et 13 décembre, la plupart des candidats ont suspendu leur campagne.
Dans un communiqué commun, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, et tous les présidents de groupe de l'Assemblée, appellent à « l'unité nationale » pour « faire face à cette terrible épreuve ». Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a pour sa part annoncé que « devant l'horreur », le Parti socialiste suspendait sa campagne électorale et qu'il convoquait un bureau national extraordinaire ce samedi.
Le co-fondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon a partagé sur son site internet un court communiqué, dans lequel il appelle à « résister à la haine et à la peur que les assassins veulent incruster en nous ».
Appel à l’unité nationale
A droite, le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, a apporté son soutien à l'état d'urgence et aux contrôles établis aux frontières décrétés dès vendredi soir par François Hollande. « Les terroristes ont déclaré la guerre à la France. Notre réponse doit exprimer une fermeté et une détermination de chaque instant », a dit l'ancien chef de l'Etat, saluant le « courage exemplaire » des forces de sécurité.
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Pour l'ancien Premier ministre François Fillon, « l'heure est à la résistance contre le fanatisme jihadiste » et à « l'unité nationale ». « Le président de la République a pris les décisions nécessaires à la sécurité des Français. L'état d'urgence est décrété et l'unité nationale est maintenant notre devoir », a-t-il écrit dans un communiqué. Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a jugé dans un tweet que « la France doit faire bloc face à ce défi mortel ».
« La France et les Français ne sont plus en sécurité » a assuré de son côté la présidente du Front national, Marine Le Pen, samedi après-midi, depuis le siège du FN, à Nanterre. « Le président de la République a annoncé l'état d'urgence et le contrôle temporaire aux frontières, c'est bien. Mais quoi qu'en dise l'Union européenne, il est indispensable que la France retrouve la maîtrise de ses frontières nationales définitivement », a-t-elle repris, appelant à ce que « le fondamentalisme islamiste (soit) anéanti ». Plus tôt dans la journée, son compagnon, Louis Aliot, avait quant à lui directement mis en cause le Premier ministre, Manuel Valls : « Monsieur Valls, vous voyez où est le danger ? Le vrai ! Irresponsable ! »
Du côté des organisations communautaires, le Conseil français du culte musulman (CFCM), instance représentative de l'islam en France, a condamné avec la plus grande vigueur des attaques « odieuses et abjectes », appelant « la Nation toute entière à l'unité et à la solidarité ». Le cardinal catholique André Vingt-Trois a annoncé qu'il présiderait dimanche une messe à Notre-Dame à la mémoire des victimes des attentats.
(Avec agences)