Pour les opérations au Sahel et dans le Sahara, il y a urgence. L'opération barkhane s'étend sur 3 500 kilomètres, sans avions-cargos, et sans avions ravitailleurs c'est mission impossible, martèlent les militaires depuis des mois.
L'A400M a beau effectuer des vols réguliers entre Orléans et Ndjamena, le cargo d'Airbus n'est pas en mesure à ce stade de se poser sur des pistes en latérite, comme à Madama au Niger ou sur des terrains de fortune en brousse ou dans le désert.
Le cargo du constructeur américain Lockheed Martin est beaucoup plus rustique. Des Hercules, la France en avait déjà acheté une quinzaine en 1987, mais très sollicités en opérations extérieures, ils sont régulièrement victimes de pannes.
Paris devrait officiellement annoncer début décembre l'achat de quatre machines supplémentaires, mais un modèle beaucoup plus moderne, et en deux versions, cargo et ravitailleurs, car là encore, l'A400M ne tient pas ses promesses. Impossible de ravitailler en vol les hélicoptères à cause de turbulences trop importantes dans le sillage du géant européen. Impossible aussi de larguer des parachutistes par les portes latérales. Airbus dit rechercher une solution au problème.