France: arrestation d'un jihadiste présumé qui projetait un attentat

Agé de 25 ans, l'homme était en contact avec un jihadiste français en Syrie qui l'aurait poussé à l'action. Il avait l'intention d'attaquer des militaires de la marine nationale à Toulon (sud de la France). Etroitement surveillé, il a été arrêté fin octobre et fait l'objet d'une mise en examen.

L'homme était « placé sous surveillance depuis un an en raison de sa radicalisation et de son soutien public aux thèses jihadistes », affirme le ministère de l'Intérieur dans un communiqué qui est venu confirmer des informations de presse sorties dans la soirée, mardi 10 novembre 2015. Le communiqué poursuit : « cet individu avait cherché à se procurer du matériel pour passer à l'acte ». Il a été mis en examen le 2 novembre pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

L'alerte a été donnée au cours de la livraison d'un colis par la Poste : le paquet était éventré. A l'intérieur, un couteau de combat et au moins une cagoule, selon les détails rapportés à l'AFP par plusieurs sources proches de cette affaire. La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) arrête le suspect le 29 octobre.

En garde à vue, l'homme est passé aux aveux, explique l'AFP : il a fini par admettre un projet d'attaque contre des marins français de la base navale de Toulon, premier port militaire d'Europe, où 70% de la flotte française est amarrée. La base navale regroupe près de 20 000 civils et militaires.

Influencé par un jihadiste français en Syrie

Après avoir tenté, en octobre et décembre 2014, d'aller en Syrie, l'homme avait retenu l'attention des services de renseignements. Lors de sa garde à vue, il a par ailleurs reconnu avoir été en contact avec un Français actuellement en Syrie dans les rangs du groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui, « par internet, l'a incité à passer à l'acte », selon une des sources proches du dossier. Ce jihadiste français en Syrie avait été mis en examen et écroué quelques mois pour avoir proféré de violentes menaces contre Charlie Hebdo en 2012, a ajouté cette source. C'est lui qui a conseillé au jeune Toulonnais d'acheter une arme, a précisé une autre de ces sources.

Dans le même communiqué, Bernard Cazeneuve a « salué » l'efficacité des services de renseignements et a indiqué que la DGSI avait « déjà procédé dans ce cadre à 370 interpellations ». De son côté, Manuel Valls a adressé mardi soir sur Twitter, ses « félicitations aux policiers qui à Toulon ont une nouvelle fois empêché un projet terroriste ». « Mobilisation et vigilance », ajoute le Premier ministre.

(Avec AFP)

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