Le feuilleton parlementaire autour de la loi Evin se poursuit. Le bras de fer sur cet amendement destiné à modifier les règles de publicité sur l'alcool entre dans sa dernière ligne droite.
D'un côté, il y a les producteurs de vin et toute l'industrie des boissons alcoolisées en France. Selon eux, la loi qui date de 1991 bride la communication des régions viticoles françaises. Au détriment par exemple de l'œnotourisme, le tourisme autour du vin.
Face à eux, les associations de lutte contre l'alcoolisme appellent à la mobilisation générale. Elles rappellent que l'alcool tue chaque année en France près de 50 000 personnes.
Sur le plan politique, la bataille oppose lobbies et parlementaires. Un amendement, introduit dans la loi Santé de Marisol Touraine a été repoussé in extremis en première lecture, au mois d'avril à l'Assemblée nationale. Un texte similaire a alors vu le jour dans le cadre du projet de loi Macron. Mais il a été retoqué par le Conseil constitutionnel.
Alors que plus de 60 parlementaires écrivaient à François Hollande pour lui demander de modifier la loi, le Sénat a adopté l'amendement controversé à une écrasante majorité, le 15 septembre dernier.
Depuis lundi 9 novembre, le texte est à nouveau discuté en commission à l'Assemblée nationale. Le vote est prévu la semaine prochaine. Et son issue est plus qu'incertaine.