Que ce soit pour le gouvernement, pour les associations de lutte contre l'alcoolisme ou pour Claude Evin lui-même, l'auteur de la loi qui porte son nom, cet amendement ne devait pas passer.
Le texte, en distinguant information et publicité sur l'alcool assouplit la loi Evin, celle-là même qui depuis 25 ans interdit les publicités pour l'alcool à la télévision, au cinéma et aux médias destinés à la jeunesse.
Et pourtant, assurent ses opposants, il est primordial de ne pas minimiser les risques liés à la consommation d'alcool. Avec 49 000 décès par an, c'est un enjeu de santé publique. C'est aussi la deuxième cause de mort précoce en France juste derrière le tabac.
Il y a quelques jours, Claude Evin avait également accusé l'auteur de ce texte de servir la cause des lobbies publicitaires... des lobbies qui avaient essuyé de lourdes pertes de recettes au moment de l'entrée en vigueur de la loi Evin.
Mais tous ces arguments n'auront donc pas suffi. La ministre de la Santé, Marisol Touraine a déjà fait part de sa « colère » ce jeudi.