Depuis le printemps dernier, le parti Les Républicains a, à nouveau, choisi la règle du ni-ni : ni Parti socialiste (PS) ni Front national (FN), une règle arrêtée en 2011 par Nicolas Sarkozy. En suivant ce principe, il n’y aura donc pas de front républicain aux élections régionales de décembre, a répété, ce jeudi 29 octobre, le patron des Républicains, car aux yeux de bon nombre d’élus de droite, comme le député Thierry Solère : « Le front républicain, c’est le meilleur carburant du Front national. C’est ça aussi qui désespère les Français, ce sentiment de n’être jamais entendu, jamais écouté ».
« Une position irresponsable »
Cette position a aussitôt été dénoncée par la majorité. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, fustige : « C’est une position sectaire, c’est une position cynique, c’est une position irresponsable, parce qu’il faudra bien, on le sait, que les républicains, d’une façon ou d’une autre, se rassemblent, et dans le Nord-Pas-de-Calais, et dans la région Paca, et peut-être dans d’autres régions, pour faire front contre le Front national ».
Mauvais sondages pour le PS
Si le gouvernement et le Parti socialiste commencent à évoquer avec insistance l’idée d’un front républicain, c’est sans doute en raison des mauvais sondages. Des enquêtes d’opinion placent le PS en troisième position derrière le FN et les Républicains dans plusieurs régions dont le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et la PACA, autant dire qu’un front républicain et une alliance avec la droite pourrait lui permettre dans ces régions-là de sauver quelque peu la face.