A Puisseguin, l'émotion reste vive au lendemain de l'accident

La France est toujours sous le choc de l'un des accidents de la route les plus meurtriers de son histoire. Quarante-trois personnes au moins ont été tuées vendredi matin, sur une petite route de Gironde, dans le sud-ouest de la France près de Libourne, dans la collision entre un camion et un car transportant des personnes âgées.

Avec notre envoyé spécial à PuisseguinPierre Olivier

Plus de 24 heures après la catastrophe, l’émotion est toujours aussi vive à Puisseguin. Des familles se rendent à la chapelle ardente, installée dans la salle communale du village. Les gendarmes postés devant l’entrée ont indiqué que toute la nuit des proches des victimes sont venues se recueillir devant 43 bougies allumées vendredi soir par les élus, une bougie pour chaque personne décédée dans l’accident.

Une longue enquête

L'enquête promet d’être longue et difficile, comme l’indiquait l’un des commandants de gendarmerie. Il faudra attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Les premières constatations, sur la chaussée notamment, ont été faites : la route était mouillée et un tapis de feuilles mortes la recouvrait. Les autorités vont aussi analyser les traces de freinage et chercher des indices dans les véhicules, mais cela sera difficile car tout est carbonisé.

Les enquêteurs cherchent également à savoir si un mouchard était placé dans le camion car on ne sait toujours pas d’où il est parti. Le bus, lui, venait juste de quitter Puisseguin et son réservoir d’essence était donc plein.

Dès ce samedi matin, l’identification des corps a commencé. L’enquête devra déterminer comment un tel choc a pu avoir lieu sur une route où il est matériellement impossible de rouler à grande vitesse.

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