Les ouvriers s'affairent et tout doit aller très vite. Les équipes de chantier ont 40 jours pour construire 80 000 mètres carrés de bâtiments éphémères qui accueilleront à partir du 30 novembre prochain et pour 11 jours la COP21, une grande conférence lors de laquelle 195 pays tenteront de s’entendre sur un plan visant à limiter le réchauffement climatique.
Devant l'ampleur de la tâche, Laurent Fabius, président de la COP21, reste confiant. Le ministre français des Affaires étrangères n'a pas vraiment le choix : « C’est obligatoire. Le 30 novembre, le président de la République et moi-même accueillons les chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier. Donc il n’est pas question que ce ne soit pas prêt ».
180 millions d'euros
40 000 personnes sont attendues sur place, y compris les représentants des 195 pays impliqués dans les négociations. Certains viendront de loin en avion. Pas très écologique reconnaît Laurent Fabius. Mais le chef de la diplomatie française compte bien compenser tout ce carbone émis.
« Il y a toute une série de techniques écoresponsables. Par exemple pour l’eau, on va essayer d’économiser deux millions de gobelets, on va multiplier les transports collectifs pour ne pas avoir recours à la voiture individuelle, énumère-t-il. On a cherché dans toute la mesure du possible à diminuer l’empreinte carbone. » L'objectif à terme est d'arriver à la neutralité carbone. Une démarche qui se veut écoexemplaire et qui a un coût. Le budget de la COP21 s'élève à 180 millions d'euros.