C'est un petit délinquant de banlieue parisienne devenue en quelques années gardien de prison et bourreau du groupe Etat islamique. Salim Benghalem est né en banlieue parisienne en 1980. Quatrième d'une famille de sept enfants, il abandonne ses études à 17 ans et enchaîne les emplois précaires avant de verser dans le trafic de drogues et le vol à la roulotte. Mais en 2001, le jeune homme bascule dans le crime, le vrai : une bagarre entre bandes rivales qui tourne au règlement de compte, une expédition punitive qui s'achève par un meurtre. En 2002, il est incarcéré à Fresnes, condamné à 11 ans de réclusion criminelle.
Il ne purgera que six ans de prison avant d'être libéré pour « bonne conduite ». C'est un tout autre garçon qui sort de prison. Pendant deux ans, Salim Benghalem a partagé sa cellule avec un ancien jihadiste ayant combattu aux côtés d'al-Qaïda en Irak. C'est par cet homme qu'il rencontre les membres de la filière dite des Buttes Chaumont, notamment les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, auteurs des attentats de janvier dernier à Paris. Mais, contrairement à eux, Salim Benghalem s'envole pour la Syrie en 2013 et rejoint la police de l'organisation Etat islamique (EI) dont il va gravir les échelons.
Soupçonné d'avoir lui-même procédé à des exécutions, Salim Benghalem figure aujourd'hui sur la liste des dix terroristes mondiaux les plus recherchés par les Etats-Unis.