« Garder les otages n'était pas sa mission, mais il interagissait avec nous », ce sont les mots de Nicolas Hénin.
Doté d'un « très grand égo, probablement pas parti en Syrie au nom d'un idéal, mais par manque de reconnaissance, et pour réaliser une cavalcade meurtrière... ». Voilà comment le journaliste décrit son geôlier.
Nicolas Hénin, qui a identifié Mehdi Nemmouche très vite après son arrestation le 30 mai dernier, mais qui a choisi, avec les autres anciens otages, de garder le silence. En cause : les autres otages, toujours détenus par l'Etat islamique. Ils ne voulaient pas leur faire courir un risque.
Le témoignage de Nicolas Hénin plus long devrait être publié par l'hebdomadaire Le Point la semaine prochaine. Des extraits déjà parus décrivent Nemmouche comme un « pervers » qui apprécie de torturer et frapper les détenus. Un homme qui vient ensuite les narguer, leur parler de l'émission Faites entrer l'accusé, une émission sur les grands criminels dans laquelle il espère un jour faire une apparition. « Quand il ne chantait pas, il torturait. » Voilà somme toute comment Nicolas Hénin résume l'homme maintenant en attente de son procès à Bruxelles.
Claude Moniquet, président de l'ESISC (European strategic intelligence and security center), centre spécialisé sur les questions de sécurité, la présence de Mehdi Nemmouche parmi les geôliers des otages français en Syrie révèle le rôle qu'il a joué auprès de l’État islamique ainsi que celui des combattants occidentaux :