Certains ex-otages journalistes français se souviennent très clairement de lui, d'autres évoquent une possible présence. Mehdi Nemmouche est ainsi mis en cause par quatre journalistes enlevés en Syrie en juin 2013 et libérés en avril 2014.
Leurs informations, leurs souvenirs ont suffi : la cellule antiterroriste du parquet de Paris enquête donc sur cette hypothèse. Medhi Nemmouche, qui a tué quatre personnes au musée juif de Bruxelles aurait fait partie des geôliers d'otages occidentaux détenus par l'Etat islamique.
Certains geôliers parlaient français
Les enquêteurs savaient dés le retour des quatre journalistes, en avril, que certains geôliers de l'organisation islamiste parlaient français. D'après le ministre des Affaires étrangères, il s'agissait de « Belges, d' Italiens, d'Européens en général, partis faire le jihad. »
De Nemmouche, arrêté le 30 mai dernier, les enquêteurs savaient aussi qu'il avait fait au moins un séjour en Syrie. D'après les témoins, il serait membre de l'Etat islamique mais seulement comme exécutant de base. Pourtant, certains se souviennent aussi de sa brutalité envers les otages.
Alors que les charges contre lui s'alourdissent, l'homme, âgé d'une trentaine d'années, semble résolu à garder le silence.