A la Une: le pape François aux Etats-Unis

Le Saint-Père est à l'honneur dans tous les journaux outre-Atlantique aujourd'hui. Les quotidiens rivalisent de diaporama, de cartes interactives retraçant chaque étape de sa visite aux États-Unis, et de toute sorte de sujets annexes. Le site du Washington Post par exemple déroule 215 ans d'histoire de la Papamobile.

Tout le monde s'accorde d'ailleurs pour qualifier cette visite du pape d'« historique ». « Pour l'Église catholique aux États-Unis, la venue du souverain pontife représente une véritable occasion de regagner l'autorité morale qu'elle a perdue ces quinze dernières années dans la conscience collective américaine », estime le Boston Globe.

Mais les commentateurs américains voient en François non seulement un dirigeant religieux, mais aussi un acteur politique. Dans un autre article, le Washington Post souligne que les positions du pape sur le changement climatique, l'égalité des chances économiques, l'immigration ou les relations avec Cuba font du Saint-Père un allié naturel de Barack Obama et des démocrates, alors qu'elles l'éloignent du camp républicain.

La visite papale aura-t-elle un impact sur la précampagne présidentielle ? se demande, comme tant d'autres, le Miami Herald. Des interrogations que le Anniston Star, quotidien local d'Alabama, balaye d'un revers de la main : « Le pape François ne calquera pas ses interventions sur l'agenda politique de son pays hôte, Dieu merci », s'exclame l'éditorialiste avant de conclure : « N'oublions pas que François sert un appel qui va bien au-delà de nos échéances électorales et de nos querelles au Congrès ».

Los Angeles déclare l’état d’urgence sur les sans-papiers

« Selon les estimations officielles, ils sont 26 000 à Los Angeles et 44 000 dans tout le comté », annonce le New York Times. « Les autorités de la ville, mais aussi des intervenants auprès des sans-domiciles fixes s'inquiètent de leur nombre grandissant et de la dégradation de leur état de santé ». Du coup, Los Angeles va investir 100 millions de dollars sur un an pour leur venir en aide. L'argent sera principalement dépensé pour la construction de logements, mais aussi pour du soutien à la location sous forme d'allocations spécifiques et autres programmes, rapporte le New York Times.

Le Los Angeles Times explique de son côté les raisons, multiples, pour lesquelles la ville se trouve confrontée à un nombre si élevé de sans-abris, « comme l'inflation des loyers, les salaires qui stagnent et un taux de chômage qui reste important ».

Mexique : nouvelles violences dans l’État de Guerrero

Ce samedi, cela fera un an que 43 étudiants ont disparu dans le Guerrero. Dans cet État du sud du Mexique, la tension reste vive. Pas plus tard que ce mardi, des nouvelles violences ont éclaté, constate La Prensa.

A l'origine de ces nouveaux affrontements : « les parents des 43 étudiants disparus ont voulu se rendre en bus dans la capitale du Guerrero pour y participer à une manifestation. Mais la police a empêché le passage de leur convoi », rapporte le quotidien.

Selon Excelsior, « 11 policiers ont été blessés, tout comme 3 manifestants, dont deux étudiants et le père de l'un des disparus ». Les familles des 43 étudiants ne croient pas la thèse officielle selon laquelle les disparus auraient été attaqués par une unité de la police municipale avant d'être livrés à un cartel de drogue qui les aurait tués et incinérés. Les parents des 43 vont rencontrer ce jeudi le président mexicain, Enrique Peña Nieto, écrit Excelsior.

Haïti : rapport inquiétant de la Banque mondiale

Alors que le pays « entre en campagne électorale, la Banque mondiale a sorti un rapport ce mardi, qui nous met à notre place », souligne Le Nouvelliste. « Celle de pays pauvre, très pauvre, qui depuis 40 ans, devient plus pauvre », avec un PIB par habitant qui recule de 0,7 % par an. « Que doit penser Michel Martelly, président d'Haïti depuis 2011, de ce rapport ? Quelles leçons doivent en tirer les candidats qui font des promesses mirobolantes ces derniers jours ? », s'interroge le journal. Et Le Nouvelliste de conclure : « aurons-nous le courage de nous regarder tel que nous sommes et nous mettre résolument à remonter la pente de ces 40 ans perdus » ?

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