L'héritage intellectuel d'Édouard Glissant contenu dans 36 cartons est composé de manuscrits, brouillons, agendas, carnets et correspondances. De ses premières œuvres de jeunesse dans les années 1940 à ses textes de maturité et jusqu’à sa mort en 2011, les archives du grand écrivain martiniquais sont la trace esthétique, poétique et politique d'un homme considéré partout dans le monde comme une figure emblématique. Un Trésor national désormais, célébré à la Chancellerie par Christiane Taubira, ministre de la Justice très émue, et ce pour plusieurs raisons :
« D’abord, parce que j’ai une profonde et longue amitié avec Édouard Glissant, donc j’ai un attachement personnel. Ensuite, lorsque j’ai su que la famille était solidaire pour permettre l’acquisition de ce fonds, j’en ai été heureuse et j’ai œuvré tant que j’ai pu pour la simple raison qu’il a été pour moi extrêmement important que cette œuvre ne soit pas dispersée. L’université de Yale avait déjà acquis notamment le manuscrit de La Lézarde (1958), donc j’ai eu peur que ces manuscrits soient dispersés à travers le monde et qu’ils s’échappent aux prochaines générations. »
Reste à convaincre encore quelques mécènes, car à ce jour la Bibliothèque Nationale de France n'a pu acquérir qu'une partie des archives d'Édouard Glissant.