Les 400 militants de gauche venus manifester contre la présence de Marine Le Pen dimanche 20 septembre à Amiens n’ont pas douché l’enthousiasme ambiant. Devant le local de campagne du FN, les sympathisants frontistes sont tout à leur joie de voir leur idole. Beaucoup, comme Philippe, sont convaincus de sa victoire en décembre prochain : « Elle va gagner, j’en suis sûr et certain ! »
Le sondage paru dans Le Parisien, qui la donne nettement vainqueur au second tour, a également dopé l’entourage de la candidate. Pour ses proches, cela traduit la dynamique ressentie sur le terrain. Christopher Szczurek, conseiller municipal à Henin Beaumont : « On n’est plus dans le rejet de la classe politique ou dans la rancœur, on a aussi une vraie adhésion pour le Front national et pour Marine Le Pen. Et ça, on le ressent très très clairement, même parfois dans des territoires où habituellement le Front national est un peu plus faible. »
Pas question néanmoins de crier victoire trop vite et de prendre le risque de démobiliser les électeurs. Voilà pourquoi Marine Le Pen a tenu à lancer un appel à la mobilisation. « Je lance cet appel solennel à la participation à ces élections régionales, parce qu’elles sont le dernier rendez-vous électoral avant 2017. La présidentielle est la reine des élections. Mais les élections locales, à commencer par ces élections régionales, sont centrales. » La présidente du parti d’extrême droite va maintenant mener campagne aux quatre coins de la région. Premier temps fort le 2 octobre prochain à Calais, où elle abordera l'un de ces thèmes favoris… la crise migratoire.