Avec notre envoyé spécial au palais de Justice de Paris, Franck Alexandre
De la Légion, les deux accusés présents ont conservé les cheveux courts et l’allure martiale. Si tous deux acceptent facilement de reconnaître leurs erreurs, ces deux-là n’entendent pas pour autant endosser toutes les responsabilités de la mort du légionnaire Joszef Tvarusko, alias Matus Talas. Un élément « faible » qu’ils ont poussé à accomplir la mission : gravir un pic escarpé par 40°.
Pour les avocats des deux militaires, il semble manifeste que la victime n’avait pas du tout les capacités physiques pour un tel exercice. « On est dans le régiment d’élite de l’armée française et de la Légion étrangère. On est dans un cadre d’entraînement. Il n’y a pas de différence entre l’entraînement et la guerre parce que si on vous envoie dès le lendemain en vallée de Kapisa, et que vous n’avez jamais été confronté à des conditions de guerre, vous êtes mort. Donc l’entraînement, il est rude, mais il est habituel chez les légionnaires. Et ce qui s’est passé lors de cette journée dramatique, ne sont pas des violences pour les légionnaires », juge Me Eric Morain.
Les jurés ont désormais une semaine pour appréhender le fonctionnement particulier de la Légion étrangère et dire si les deux accusés se sont rendus coupables de violences volontaires.