Avec notre envoyé spécial à la gare d'Austerlitz, Pierre Olivier
L'évacuation s'est faite dans le calme et avec dignité. Les services de la mairie de Paris ont réveillé les migrants tout en douceur, avec des briques de jus d’orange. Ils ont rassemblé leurs effets personnels, qu'ils tiennent bien souvent dans un sac à dos, pour se diriger ensuite vers des points de rassemblement.
L’évacuation avait été annoncée par la mairie de Paris. Plusieurs Maliens ont confirmé, à notre envoyé spécial, qu’ils étaient au courant. Dès 5 heures ce jeudi matin, ils étaient donc déjà levés. Pour éviter les débordements, dix cars de CRS et une navette fluviale sur la Seine ont été mobilisés. Le quai d’Austerlitz a été bloqué.
Il faut dire que tous, aussi, étaient au courant des promesses de la maire de Paris, Anne Hidalgo, de les reloger dans de meilleures conditions, dans des bâtiments en dur. Cela aide à ce que tout se passe bien car depuis dix-huit mois maintenant, ces réfugiés vivaient à même le sol, dans des tentes, dans un univers infecté de rats.
Après l’évacuation, les services d’hygiène passeront désinfecter les lieux avant la réouverture du quai d’Austerlitz vers 10 heures comme si rien ne s’était jamais passé.
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