France: les réfugiés s’installent à Paris et au monastère de Bonnelles

Des demandeurs d'asile sont arrivés dans la nuit du 10 au 11 septembre à Paris. Ils ont été accueillis vendredi matin par la maire de la capitale française. Mercredi, ce sont par ailleurs 78 Syriens et Irakiens qui sont arrivés dans un monastère situé à Bonnelles, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Paris. Ils sont passés par Munich, en Allemagne, et commencent désormais une nouvelle vie en France.

Dans le cadre de l'aide apportée aux associations pour l'accueil des migrants, Anne Hidalgo a mis à disposition d'Emmaüs Solidarité le Centre international des sports dans le 13e arrondissement de la capitale. Ils sont une soixantaine de réfugiés, venus d'Allemagne, à y être arrivés. Emmaüs Solidarité s'est chargée de les accueillir sur le site.

« Nous sommes en train d’organiser la répartition des chambres, parce que les réfugiés sont arrivés très fatigués, témoigne Aziz Diop, coordinateur de l'accueil. Nous les avons fait manger et l’OFII (l’Office français de l'immigration et de l'intégration, ndlr) est en train de faire un repérage pour voir comment, à partir de ce lundi 14 septembre, nous pourrons accompagner ces gens vers les procédures d’asile et les démarches administratives. »

Les agents de l'OFII préparent en effet les dossiers des migrants. Parmi eux, Saad, un jeune Irakien heureux d'être en France : « J’ai voyagé pendant un mois pour arriver en Allemagne. Après dix heures de route, nous sommes arrivés à Paris. Je suis heureux d’être en France, j’espère pouvoir y finir mes études et trouver aussi du travail. » Dès lundi, Saad et ses compagnons pourront déposer une demande d'asile.

Des réfugiés heureux de se retrouver au monastère de Bonnelles

Ali se prend en photo dans l'immense jardin du monastère. Ce Syrien de 49 ans voudrait envoyer cette image à sa femme et à ses trois enfants, restés en Turquie. « Je veux que ma famille me rejoigne pour que l’on puisse vivre ensemble ici en France, pour l’instant je suis tout seul »,confie-t-il.

Les réfugiés sont répartis trois par trois dans les cellules du monastère. Des lits de camp, peu de meubles, l'aménagement est sommaire. Mais Ali n'en attendait pas tant : « C’est très bien, c’est calme, on peut dormir, prendre sa douche, aller aux toilettes, manger, c’est très sympa. »

Haider al-Husseini est en train de mettre la table pour le repas du midi. Cet Irakien était traducteur à Bagdad. Il se dit heureux d'être là, mais pressé de démarrer sa nouvelle vie, et pour lui cela commence par le travail. « Je ne veux rien de plus, raconte-t-il, n’importe quel travail qui me permettrait une vie meilleure, ce serait largement suffisant, enfin j’imagine. »

Pour les 78 réfugiés du monastère, la procédure de demande d'asile a déjà démarré. Et si la plupart d'entre eux souhaitent s'installer à Paris, c'est au calme à la campagne qu'Haider imagine son nouvel avenir.

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