A leur sortie mercredi de l'Assemblée nationale, les maires de grandes villes de France entendent bien faire part de leur unité. D'accord pour l'accueil des réfugiés, mais pas n'importe comment. Et surtout, pas sans l'aide financière de l'Etat, indique André Rossinot, le maire de Nancy. « L’Etat a des moyens, il a légiféré il n’y pas longtemps pour renforcer ses moyens et c’est à lui de dire ce qu’il va faire, comment il va le faire », souligne-t-il.
Pour Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, il faut aussi prendre en compte les difficultés des communes et leurs besoins. En résumé, l'élu du sud-ouest attend de l'Etat qu'il mette la main au porte-monnaie. « Il faut des moyens financiers sans doute pour accueillir, mais surtout pour accompagner, estime-t-il. Sans doute que dans certains endroits la situation n’est pas tendue et qu’il y aura des possibilités. Dans d’autres endroits, la situation au contraire est tendue et ce sera difficile. »
Des conditions certes, mais pas n'importe lesquelles. Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon, veut faire taire les récentes polémiques. « Il n’y a pas de distinctions d’origine ou de religion, rappelle-t-il. Nous accueillons les réfugiés sans distinction. »
A quelques jours de leur rencontre avec Bernard Cazeneuve, prévue ce samedi, les maires des grandes villes l'admettent : beaucoup de questions restent encore sans réponse.