Le numérique au service des sites syriens et irakiens menacés

Alors que les membres de l'organisation Etat islamique continuent de dynamiter les temples de Palmyre en Syrie, la ministre de la Culture Fleur Pellerin lance une plateforme numérique sur les sites irakiens et syriens en danger.

Après avoir détruit deux des plus beaux temples de Palmyre, Baalshamin et Bêl, l'organisation Etat islamique vient de faire exploser trois des tours funéraires parmi les plus préservées du site antique, datant du Ier siècle avant notre ère.

Pour lutter contre cette destruction de la mémoire de l'humanité, Fleur Pellerin propose une plateforme collaborative à l'échelle européenne. L'idée est de mettre au point un plan de numérisation des sites irakiens et syriens qu'ils soient détruits ou en danger. Ainsi des photos, des oeuvres en trois dimensions et des archives pourraient être récoltées auprès des scientifiques, des musées ou des particuliers. Ces documents seraient destinés à une banque de données ouverte à tous.

Pour ce projet, la ministre a rassemblé le président du Louvre Jean-Luc Martinez, des archéologues et des spécialistes du numérique. Jean-Luc Martinez doit aussi plancher sur la manière dont on peut oeuvrer pour préserver le patrimoine existant et lutter
contre le trafic d'oeuvres d'art, un des moyens de financement des jihadistes. Faut-il exfiltrer des trésors hors de Syrie et d'Irak pour les conserver temporairement ? Le président du musée du Louvre rendra ses conclusions le 15 octobre prochain.

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