C'est la première vraie rentrée scolaire de Najat Vallaud- Belkacem. L'an dernier, elle remplaçait l'éphémère ministre de l'Education nationale Benoit Hamon au pied levé, qui avait lui-même poursuivi les réformes programmées dans la loi sur l'école de 2013 de Vincent Peillon.
Les élèves de maternelle seront cette année les premiers à étrenner de nouveaux programmes. La maternelle devient un cycle à part entière et non plus un petit CP (cours préparatoire). Les tout petits vont découvrir une école où l’on va accorder plus de place au vocabulaire, au jeu et à la socialisation.
Autre nouveauté : après les attentats de janvier, l'enseignement moral et civique (EMC) était très attendu. Il fait son entrée cette année et s'adressera aux élèves du CP à la terminale. L'idée est de transmettre aux élèves les valeurs de la République.
Dernier gros changement, pour cette rentrée : la réforme des ZEP (Zones d'éducation prioritaire). Entamée il y a un an, elle doit être terminée cette année dans les collèges et écoles les plus difficiles. En tout, 1 089 réseaux d'éducation prioritaire seront mis en place cette rentrée.
Réforme du collège, une grève en septembre
La réforme des collèges qui a suscité de fortes polémiques ces derniers mois n'entre pas en vigueur cette année, mais elle continue de mobiliser les enseignants puisqu'une grève est prévue au cours de ce mois de septembre, suivie d’une journée de manifestation nationale en octobre.
Cette réforme a été conduite par la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, à qui les enseignants reprochent de ne pas les avoir écouté suffisamment, l'accusant de vouloir passer en force. Le syndicat majoritaire dans l'enseignement secondaire, le Snes-FSU, organise dès mardi soir une assemblée générale.
« Quand on avait quitté les établissements début juillet, nous avions annoncé que pour nous le dossier n’était pas clos et que dès la rentrée, on reprendrait l’action », explique Roland Hubert, co-secrétaire général du Snes-FSU. La date de la grève n’est pas encore finalisée, mais il s’agit de mobiliser les enseignants « pour que la ministre entende enfin qu’il est encore temps d’arrêter cette machine infernale et de reprendre les discussions pour une autre réforme », ajoute le syndicaliste. « Nous voulons qu’à la rentrée prochaine, le collège puisse bénéficier de changements, mais pas ceux qui nous sont proposés. » Le syndicat se dit prêt à discuter à nouveau d’un certain nombre d’éléments. Et pour Roland Hubert, c’est uniquement « la ministre, qui par son attitude, provoque ce blocage. »