« Oui, j'ai envie d'être aimé, oui j'ai changé », clame Alain Juppé, longtemps mal aimé des Français, et qui caracole désormais en tête de tous les sondages d'opinion. À 70 ans, le « meilleur d'entre nous », comme l'appelait Jacques Chirac, entend ainsi en cette rentrée « fendre l'armure », montrer qu'il a appris de ses erreurs passées.
Le « droit dans ses bottes » d'hier, explique avoir notamment appris la mesure, « la doctrine de la goutte d'eau », selon ses mots, à savoir qu' « il ne faut pas faire déborder le vase en voulant trop en faire ». D'ailleurs son futur programme présidentiel, jure-t-il, ne comptera qu'« une dizaine ou une vingtaine de grandes propositions ». « Les Français me voient - à tort - comme quelqu'un d'un peu froid », ajoute encore Alain Juppé, mettant en avant la nécessaire « dignité de la fonction présidentielle », tout en estimant que « les Français savent également que je tiens mes engagements ».
Et le candidat à la candidature pour la prochaine présidentielle n'hésite enfin pas à tacler ses rivaux, lui qui avoue n'avoir « aucune revanche à prendre ». Nicolas Sarkozy appréciera, tout comme sans doute, Bruno le Maire, quand Alain Juppé confie « qu'il vaut mieux être un septuagénaire actif, qu'un quinquagénaire plan-plan ».
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