Sans coup férir, François Rebsamen redeviendra cet après-midi maire de Dijon. Après seize mois passés au ministère du Travail, il laisse un bilan pour le moins mitigé. A son actif, une réforme du dialogue social, mais également 200 000 chômeurs supplémentaires depuis sa prise de fonction et toute une série de couacs et de polémiques sur sa vision libérale de l’économie ou encore sur le contrôle accru des chômeurs.
Dernière affaire en date : avoir assuré qu’il cumulerait son ministère et sa mairie de Dijon, avant d'être immédiatement recadré par l’Elysée et Matignon. Son retrait pourrait intervenir dès le premier Conseil des ministres de rentrée, le 19 août prochain. Priorité de François Hollande qui a fait de la baisse du chômage la condition même de sa candidature pour 2017, le successeur de François Rebsamen devra en tout cas se mettre au travail sans attendre.
Parmi les candidats possibles, Alain Vidalies, l’actuel secrétaire d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche que la question de l’emploi ne laisse pas insensible, avoue-t-il, ou bien encore, le ministre de l’Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, Stéphane Le Foll, voire le frondeur socialiste Jean-Marc Germain. Pourquoi pas aussi un écologiste ? Rien n’est exclu.