Par Nicolas Crozel de France Bleu Isère
C’est un ballet intense d'hélicoptères qui s’est déroulé ce lundi à la mi-journée sous les yeux des riverains. Ces reconnaissances aériennes permettent d’observer au plus près les derniers soubresauts de la roche.
En effet, c'est désormais l'unique moyen dont disposent les autorités pour surveiller le pan de montagne instable, tous les capteurs qui étaient installés depuis des mois sur la falaise ayant été emportés par l'éboulement qui s’est produit dans la nuit de dimanche à lundi.
L'éboulement est conséquent, les géologues l’estiment à 200 000 m3, sur les 800 000 qui menacent de s'effondrer. Cela représente donc un quart de la masse totale. Si cet éboulement est conséquent, ce n’est pas encore la « chute finale » tant espérée par les habitants.
A l'issue d'une nouvelle journée de mouvements dimanche soir, personne n'osait se livrer à un quelconque pronostic sur la suite des événements. Seule certitude, les navettes par hélicoptère pour les habitants vont bien se poursuivre. Leur sécurité n'est pas remise en cause, les hélicoptères passant suffisamment loin de la montagne.
Des mesures de sécurité renforcées
Le glissement de terrain a provoqué la coupure de la route RD1091, un axe majeur de circulation entre Grenoble et Briançon depuis le 10 avril dernier.
La menace d’un effondrement massif prochain a également conduit la préfecture à interdire les rives du lac du Chambon en contrebas, ainsi que le GR50. Il est aussi interdit de naviguer sur la retenue, d'accéder aux berges et de pêcher.
Des navettes en hélicoptère ont été mises en place début juillet pour permettre aux riverains isolés de se rendre à leur travail.
RFI