Les travaux de défrichement doivent donc s'arrêter. La décision du juge administratif a été motivée par plusieurs constats, notamment un doute quant à la suffisance des mesures censées compenser les zones humides qui seront détruites en cas de réalisation du projet.
Maître Sébastien Le Briero, qui défend les opposants, se réjouit de cette décision, mais avec les appels possibles, rien est encore joué selon lui : « Center Parcs peut aller devant le Conseil d’Etat, donc ce n’est pas définitif, tout ne va pas s’arrêter à Grenoble. Je pense qu’aujourd’hui, au-delà du contentieux, il faut quand même refaire le point, se dire : " Est-ce qu’il ne faut pas revoir ce projet, son utilité, son impact sur l’environnement et l’emploi ? " Il faut sans doute faire un bilan d’étape. »
Un impact écologique
A Roybon, il y a ceux qui mettent en avant la création de plus de 600 emplois et ceux qui dénoncent la destruction de plusieurs centaines d'hectares de forêt et de zones humides qui alimentent la nappe phréatique. Une destruction qui entrainerait la disparition d'une cinquantaine d'espèces protégées et de leur habitat.
Difficile de savoir si un vrai débat tranchera un jour le dossier. Quant à la bataille juridique, elle pourrait se prolonger bien au-delà de 2015.