L’ambiance de ces réunions risque d’être tendue. Selon les termes de la convocation envoyée aux membres de la famille Lambert, l’hôpital de Reims a l’intention de mettre en place « une nouvelle procédure » afin d’appliquer les décisions rendues par le Conseil d’Etat français et la Cour européenne des droits de l’homme, à savoir l’arrêt des traitements vitaux de Vincent Lambert.
Pour cela, conformément à la loi en vigueur en France, l'hôpital doit d’abord consulter la famille du patient. Ce qui devrait être fait ce mercredi. Dans un deuxième temps, il va recueillir, dans une approche collégiale, l’avis de plusieurs praticiens. La décision finale appartiendra au médecin en charge de Vincent Lambert.
Les parents de ce dernier ne se font guère d’illusions sur ce point. Le docteur Daniela Simon, qui s’occupe actuellement de leurs fils, avait déjà été partie prenante du premier protocole de fin de vie, il y a deux ans. Si l'hôpital de Reims décide une nouvelle fois de débrancher la sonde gastrique à l’aide de laquelle le jeune homme est nourri et hydraté, ce qui pourrait arriver avant la fin du mois, Pierre et Vivianne Lambert sont prêts à saisir de nouveau un tribunal administratif français. Catholiques proches des milieux intégristes, ils sont opposés à ce qu’ils considèrent comme une euthanasie programmée de leur fils.