En mai 2012, Jérôme Cahuzac fait son entrée dans le gouvernement en tant que ministre du Budget et au sein de la République exemplaire souhaitée par François Hollande prend à bras le corps la chasse à la fraude fiscale. Mais voilà moins d’un an plus tard, des informations révélées par le site Mediapart font état d’un compte ouvert en Suisse en 1992, alimenté par ses revenus de chirurgien spécialisé dans la greffe des cheveux, mais aussi en 1993 par deux virements du laboratoire Pfizer, pour un travail de consultant, compte qui n’a jamais été déclaré au fisc. Ses faits peuvent être punis d'une peine allant jusqu'à sept ans de prison, deux millions d'euros d'amende et par l'inéligibilité.
Après quatre mois de demi et après avoir démissionné, l’élu socialiste finit par faire ses aveux aux juges qui disposent maintenant d’un enregistrement effectué dans des conditions rocambolesques : on y entend Jérôme Cahuzac s’inquiéter de ce compte toujours ouvert et de la façon dont on peut le clôturer.
L’enquête des juges a aussi révélé que l’épouse de l’ex-ministre, Patricia Cahuzac avait également ouvert avec son mari un compte sur l’île de Man, puis d’autres comptes en Suisse. Elle se retrouvera également sur le banc des prévenus ainsi que le patron de la banque Reyl ou se trouvait le compte et le conseiller financier de Jérôme Cahuzac.