Jérôme Cahuzac est sanctionné à la suite de deux plaintes déposées en avril et juillet 2013 par le Conseil départemental de l'Ordre des médecins de l'Hérault, et par celui de Paris. Garantes de la déontologie de leur profession et choquées par les mensonges répétés de l'ex-ministre du Budget, ces deux instances ont voulu marquer leur désapprobation.
De décembre 2012 à mars 2013, l'ancien cardiologue, devenu chirurgien spécialiste des implants capillaires, a en effet nié avec aplomb et à de multiples reprises avoir transféré des fonds à l'étranger en secret, allant jusqu'au parjure en pleine Assemblée nationale.
Or, même s'il quitte un temps la carrière médicale pour se lancer en politique, celui qui a prêté le serment d'Hippocrate se doit de respecter en toutes circonstances les principes de moralité et de probité. Les mensonges éhontés de Jérôme Cahuzac ont porté tort à ses confrères et ils ont nuit à l'honneur des chirurgiens en général, d'où une sanction collégiale, propre à écorner son ego : une interdiction d'exercer pendant six mois, dont trois avec sursis, à compter du 1er avril prochain. L'ancien ministre a un mois pour faire appel devant la Chambre disciplinaire nationale.