Le Cercle Wagram, l'Aviation Club de France, le Cercle Haussmann, sont trois des dix cercles de jeux parisiens qui ont dû fermer leurs portes depuis 2008, après une vague de scandales judiciaires : malversation financière, blanchissement d'argent, liens avec le grand banditisme.
Comment moraliser le milieu ? Le gouvernement a tenté d'y répondre en lançant une mission de réflexion en février dernier. L'objectif étant de faire des propositions sur une nouvelle offre légale de jeux à Paris, avec deux hypothèses : ouvrir des casinos dans la capitale ou créer des clubs de jeux légaux.
Devant les réticences des élus parisiens, c'est la seconde hypothèse qui a les faveurs du gouvernement. Il prône la création de véritables structures commerciales indépendantes, bien plus encadrées que les cercles, qui sont eux des associations à but non lucratif.
L'idée serait de reproduire ce qui se fait déjà à Londres. Dans ces lieux très select, pas de machines à sous, seulement des jeux classiques tels que le poker, la roulette ou le baccara. La ville de Paris bénéficierait pour sa part d'un prélèvement sur les produits des jeux.
Reste à mettre au point la nouvelle législation, à obtenir le feu vert du Parlement, et à trouver des candidats pour ouvrir les premiers clubs.