A Poitiers, le PS n’est pas parvenu à se rassembler

Le 77e congrès du PS s’est achevé ce dimanche. La majorité espérait des images de rassemblement et un congrès apaisé pour contrer les images du très chahuté congrès de la droite. Peine perdue, les batailles internes pourraient bien continuer.

Avec notre envoyée spéciale à Poitiers, Anissa el-Jabri

C’est une drôle de photo de famille qui est venue clore le congrès du PS à Poitiers ce dimanche. La tradition veut qu’en fin de rassemblement socialiste, on se masse tous sur l’estrade en agitant des roses rouges en chantant. Mais cette fois, pas de Martine Aubrey, partie dès la veille. Pas de frondeurs non plus. Ces derniers reprochent l’absence d’ouverture sur leurs demandes et d’unité affichée. « Ça ne veut pas dire qu’on ne fait pas partie de la famille, ça veut dire que le débat continue », ont-ils ajouté.

Le premier test aura lieu dès cette semaine avec le retour de la loi Macron à l’Assemblée, d’abord en commission puis dans huit jours dans l’hémicycle. Dans la majorité légitimiste, on montre les dents. Ce week-end, Manuel Valls a plusieurs fois dit qu’il n’hésiterait pas à réutiliser le 49-3. « Il faut aller vite, soutient un cadre de la majorité. Ça doit se régler cette semaine. Après tout, la dernière fois, on s’est trompé seulement à cause de quelques députés qui ont vacillé. »

L’opération déminage va donc recommencer. Mais pas sûr que l’histoire se répète. Malgré le coup d’éclat d’Arnaud Montebourg, les frondeurs restent les grands perdants de ce congrès. Et une échéance dangereuse approche avec les élections régionales, les dernières du quinquennat. Difficile de ne pas serrer les rangs devant la menace très claire d’une nouvelle défaite d’ampleur.

Partager :