Marion Maréchal-Le Pen, la plus jeune héritière du clan Le Pen n’a jamais sérieusement songé à renoncer à sa candidature pour les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En réalité, la jeune députée Front national avait juste dans l’idée de prendre un peu de recul durant la violente crise interne qui a opposé sa tante à son grand-père.
Elle souhaitait surtout avoir la garantie que ce dernier ne s’immiscerait pas dans sa campagne. « Je ne souhaite pas être prise en otage par Jean-Marie Le Pen », expliquait-elle début mai pour justifier sa posture en retrait. Jean-Marie Le Pen avait tenté de lui imposer comme n°2, Bruno Gollnisch, l’un de ses plus fidèles soutien. Elle craignait désormais, selon un cadre du parti, que son grand-père ne soit tenté de la gêner, ou pire, de présenter une candidature dissidente.
Marion Maréchal-Le Pen a donc finalement obtenu des garanties. Elle entrera en campagne au mois de juillet, avec pour principal adversaire, Christian Estrosi, le député maire UMP de Nice. La droite n’a pas tardé à réagir à l’annonce de sa candidature : pour le député Eric Ciotti, Marion Maréchal-Le Pen est une candidate « inexpérimentée ». Sa victoire, a-t-il ajouté, « serait une catastrophe pour PACA ».