Il veut rétablir la ligne politique suivie par son parti depuis des années. C'est comme cela que Jean-Marie Le Pen justifie son idée de créer une nouvelle formation. Pas de concurrence avec le FN, jure-t-il, mais un refus de la « dédiabolisation », la ligne prônée par sa fille depuis son arrivée à la tête du mouvement en 2011.
Le rejet se cristallise aussi sur Florian Philippot, vice-président du Front national, que le leader historique du parti traite accessoirement de « jeune con » et accuse d'avoir une emprise sur sa fille, dans le but de prendre l'appareil. Pour le fondateur du FN, M. Philippot est en train de s'emparer des « leviers de commande », de « placer ses hommes », « ses mignons », dit-il, et d'exercer une « pression constante » sur Marine Le Pen et sur « le pauvre bureau politique » du parti.
Le même bureau politique a voté, à une voix de l'unanimité, la suspension de Jean-Marie Le Pen du Front national après ses déclarations du mois dernier. Alors, coup de pression ou coup de bluff ? Le père pose en tout cas un ultimatum à sa fille : c'est « Philippot ou Le Pen ». A noter tout de même que le « menhir » est aussi en campagne, pour garder son statut de président d'honneur. Les adhérents du FN doivent être consultés sur la question d'ici trois mois.
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