Virus tueurs: le laboratoire P4 de Lyon s'agrandit

Ce lundi 11 mai, le Premier ministre Manuel Valls inaugure la nouvelle structure du laboratoire P4 de Lyon qui s'est agrandi pour devenir le « plus grand laboratoire européen de haute sécurité biologique ». Aujourd'hui, il existe seulement une vingtaine de laboratoires P4 civils dans le monde et ce sont de véritables bunkers hyper-sécurisés consacrés à la lutte contre les virus très dangereux, comme Ebola.

Marburg, Nipah, Hendra, Congo-Crimée, Lassa... Ils sont moins connus qu'Ebola mais font partie de la même famille, celle des « agents pathogènes de classe 4 ». Autrement dit, des virus tueurs très contagieux, qui causent notamment des fièvres hémorragiques extrêmement difficiles à soigner. Le laboratoire P4 de Lyon s'est mobilisé dès le début de l'épidémie Ebola pour identifier la souche du virus, mais il étudie également toute la série de ces micro-organismes ravageurs.

Manuel Valls vient inaugurer les nouveaux locaux, qui ont permis de doubler la surface du laboratoire. Dorénavant, les chercheurs pourront mettre les bouchées doubles et ils ne seront plus obligés d'interrompre leur travail pendant les maintenances régulières de cette structure qui se doit d'être ultra-sécurisée.

Scaphandres et vitres blindées

Les différentes unités du laboratoire sont en effet hermétiques et dépressurisées pour empêcher la diffusion des virus vers l'extérieur. Les scientifiques travaillent derrière des vitres blindées, équipés de scaphandres alimentés en air pur par des tuyaux reliés au plafond.

L'extension du bâtiment permettra, entre autres, d'accroître les capacités d'expérimentation et de formation, et de créer une zone spécialement dédiée aux bactéries pathogènes, comme les souches multirésistantes de tuberculose.

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