Ce jeudi 7 mai, Nicolas Sarkozy, alias Paul Bismuth, joue gros. Dans l'hypothèse où la justice devait valider les fameuses écoutes des conversations entre lui et son avocat, le risque qu'il soit renvoyé devant un tribunal correctionnel serait grand. Et cela compromettrait sérieusement ses chances de se présenter à l’élection présidentielle en 2017.
Un procès serait infamant pour le chef de l'opposition, qui se veut le chantre des valeurs républicaines. Il est soupçonné d'avoir sollicité l'influence du haut magistrat Gilbert Azibert par l'intermédiaire de son avocat Thierry Herzog pour tenter d'obtenir des informations confidentielles sur une décision de la Cour de cassation le concernant.
En échange du service rendu, l'ancien chef de l'Etat aurait promis à ce haut magistrat un poste de prestige à Monaco. Mais Nicolas Sarkozy n'a pas obtenu le renseignement, et le haut magistrat n'a pas obtenu le poste convoité.
Peu importe : l'infraction est néanmoins constituée, puisqu'en matière de trafic d'influence c'est l'intention qui compte, et non le résultat.
Mais, dans ce dossier, l'accusation ne repose que sur ces écoutes, très embarrassantes. Nicolas Sarkozy, le sait, il en a contesté la légalité dès l'origine, bien conscient du fait que, de cette décision judiciaire, dépend son avenir politique.