Le 1er mai de Marine Le Pen n’a pas seulement été gâché par les Femen, mais aussi par son père, venu pavoiser sur la tribune dont il avait été exclu, les bras levés, acclamés par les militants, sans un regard pour elle… Après lui, le déluge.
A la veille du bureau exécutif qui doit statuer ce lundi sur les récents dérapages du fondateur du parti d'extrême droite, - qui a notamment, une nouvelle fois, qualifié les chambres à gaz de « détail » de l'Histoire - et et au lendemain d'un 1er mai agité, Marine Le Pen parait plus que jamais déterminée à écarter son père. Elle dit ne plus en pouvoir de ses « provocations inadmissibles ». Des provocations qui, on l’a bien compris, menacent ses ambitions politiques.
Marine Le Pen dénonce les « malveillances» de son père
« Moi, je les ressens véritablement comme une malveillance, et à l’égard du Front national, et à mon égard, s’est-elle plainte au micro d’Europe 1. Je pense qu’il ne doit plus parler au nom du Front national, car les propos qu’il tient sont précisément, comme j’ai eu l’occasion de le dire, totalement contraires à la ligne politique du Front national, totalement contraire aux statuts du Front national. »
« La chef c’est moi », veut rappeler la présidente d’un parti qui a, précisément, le culte du chef. Une intervention qui est un avant-gout de la commission disciplinaire devant laquelle Jean-Marie Le Pen est convoqué. Mais Marine Le Pen ne sait même pas si son père se présentera lundi. Plus que jamais, la rupture semble consommée.