Jours et nuits ces neuf salariés sans-papiers ont occupé sans relâche leur lieu de travail, un salon de coiffure parisien. On les avait même surnommées les « 57 » du boulevard de Strasbourg.
Parmi elles, Aminata Soumahoro, une jeune Guinéenne de 20 ans qui a du mal à réaliser ce qui lui arrive : « Je suis contente, on est toutes contentes ! On savait qu’avec notre courage, notre volonté d’aller jusqu’au bout, ça allait payer un jour. C’est comme si j’avais commencé une nouvelle vie aujourd’hui. »
Pour Maryline Poulain, chargée de l'immigration au syndicat de la CGT, c'est une étape importante, mais le combat continue, car le parquet a été saisi d'une plainte pour traite d’êtres humains et travail dissimulé. « Il y a une enquête, donc on va continuer à pousser fortement au niveau du parquet pour que les choses soient prises en compte et qu’il y ait une véritable enquête, quitte à ce qu’il y ait une réaudition des salariées par des offices spécialisés sur la lutte contre les êtres humains », indique-t-elle.
Aujourd'hui, elles savourent leur victoire. Dans le courant de la semaine, elles retourneront sur leur lieu de travail pour mettre fin officiellement à l'occupation du salon de coiffure.