Avec notre envoyée spéciale à Rabat, Valérie Gas
Le temps de la brouille est passé. Manuel Valls a bien insisté sur ce point après son entretien avec Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement marocain : « J’ai dit à mon homologue que j’étais heureux que les relations entre la France et le Maroc aient repris leur cours normal, c’est-à-dire celui d’un partenariat d’exception au-delà de l’amitié. La France est fière d’être l’amie du Maroc. Cette amitié a de beaux jours devant elle. Nous sommes décidés plus que jamais à la faire prospérer. »
Faire prospérer l’amitié et oublier cette procédure engagée en France contre un haut responsable du renseignement marocain qui avait provoqué le courroux de Rabat depuis un an, car dans un contexte marqué par la menace terroriste, une relation franco-marocaine proche et confiante est indispensable.
Abdelilah Benkirane a d’ailleurs abordé la question de la coopération sécuritaire entre les deux pays. « Les services font très bien leur travail, dans la confiance, et se soutiennent. Le phénomène de Daech qu’on est en train de remarquer malheureusement et qui perturbe la zone orientale, on ne sait pas jusqu’à quel point il va influer sur le reste de la région », a déclaré le Premier ministre marocain. Combattre le groupe Etat islamique ensemble et par tous les moyens, c’est un des objectifs fixés lors de la visite de Manuel Valls au Maroc.
Le chef du gouvernement français a également annoncé que la nouvelle convention judiciaire entre la France et le Maroc, destinée à éviter une nouvelle brouille, allait être adoptée.