Epuisement, ras-le-bol, et ce pour cause d'emploi du temps très tendu. Les policiers se disent aujourd'hui épuisés par les niveaux actuels du plan Vigipirate.
Depuis les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher en janvier dernier 830 sites sensibles sont en permanence protégés, un millier de CRS en moyenne est mobilisé chaque jour.
Et les missions sont difficiles : au minimum six heures de gardes statiques avec sur le dos un gilet pare-balles pesant plus de dix kilos. Cette mobilisation sans précédent met donc les effectifs à rude épreuve et commence à provoquer de sérieux mécontentements dans les rangs. Ainsi, ces derniers jours, les effectifs de trois compagnies de CRS, soit plus de 200 hommes, se sont mis collectivement en arrêt maladie pour manifester leur grogne.
Unanimes, les syndicats policiers se disent inquiets sur les possibilités de tenir encore plusieurs mois à ce rythme et ce d'autant qu'ils savent que les 11 000 militaires venus renforcer les forces de l'ordre n'ont pas vocation à assurer sur le long terme ces missions de sécurité publique.