Le patron du Medef plaide pour des mesures choc. Il souhaite que les chefs d’entreprises puissent licencier sans crainte d’être saisis par la justice prud’hommale. Pierre Gattaz répondait ce mardi 31 mars à nos confrères de RTL : « Pour les TPE et les PME, c’est un contrat sécurisé en mettant des motifs réels et sérieux de licenciement, c’est-à-dire baisse du chiffre d’affaires, baisse de la trésorerie, baisse du résultat d’exploitation qui permettraient en effet à un patron de pouvoir s’ajuster, s’adapter s’il y a un revers de marché, s’il y a une technologie nouvelle et de ne pas être dans une incertitude totale liée aux prud’hommes. Les prud’hommes, ça va vous coûter 30 000 à 50 000 euros et vous ruinez votre entreprise, surtout pour les plus petites. Donc en levant la peur d’embaucher des patrons français, vous allez créer des milliers d’emplois rapidement ».
Mais, pour le Premier ministre Manuel Valls, pas question de toucher au CDI, d’autant que les patrons sont déjà censés embaucher en échange de l’allégement de charges qu’ils ont obtenu : « La remise en cause du CDI n’est pas dans les projets du gouvernement. Ce n’est pas parce que le Medef fait un certain nombre de propositions que nous allons les prendre parce que, quand on met sur la table 40 milliards d’euros pour soutenir les entreprises et que je constate que les accords par branche n’avancent pas encore suffisamment, je demande aussi au patronat d’être au rendez-vous de l’emploi ». Manuel Valls doit débattre de ce sujet en juin 2015 avec les partenaires sociaux.