Ce second tour des départementales est visiblement un duel. Nicolas Sarkozy n’hésite pas à s’en prendre personnellement au Premier ministre : « Mais est-ce que vous croyez que Monsieur Valls, il est de temps en temps dans son bureau ? Il regarde un dossier, il réfléchit ? Non, il parle. Il se saoule de sa propre parole. L’écho de sa propre parole revient à ses oreilles dans un dialogue singulier entre Valls et Valls, sous le regard interloqué de Français qui se disent : "Qu’a-t-on fait pour mériter ce spectacle ?" ».
Pourtant le président de l’UMP voit plus loin que dimanche prochain et il n’accepte pas le poids du Front national dans la vie politique française : « Si je suis revenu dans la vie politique, c’est parce que je ne peux pas me résoudre à l’affaissement de la France, parce que je ne peux pas me résoudre au fait qu’un quart des Français qui vote, vote pour le Front national. Je ne peux pas l’accepter. Et je voudrais que la famille politique qui est la nôtre, nos candidats, s’adressent à chacun de vous. Je sais que je dois faire attention à ce que je dis parce que nous, nous incarnons l’alternance. »
Et les militants y croient aussi. « C’était formidable, je vote pour lui. Je revote pour lui », témoigne l'un d'eux à la sortie du meeting.
Avec le gouvernement et le Front national pour cibles, c’est bien sa consigne de vote pour dimanche prochain que Nicolas Sarkozy réaffirme : ne voter ni pour l’un, ni pour l’autre.