Il est selon son entourage « galvanisé ». Nicolas Sarkozy est heureux d’être en campagne, à trois semaines de départementales où l’UMP pourrait reprendre une majorité de conseils généraux à la gauche. Sur les terres droitières du sud, à Salon de Provence, le patron de l’UMP savoure ainsi sa popularité malgré la montée du Front national.
« D’abord je suis content d’être à Salon, et puis je m’en vais à Marseille, et puis c’est tout le département des Bouches-du-Rhône, énumère l’ancien président. Et rien n’est gagné d’avance, ni ici ni ailleurs. »
Pour l’ancien président, il s’agit de sa première campagne depuis son retour en politique. « C’est un rajeunissement, commente-t-il. On ne peut pas dire que ce soit vraiment ma première campagne même si c’est gentil de le dire. »
« Il faudra songer à la présidentielle », lance une dame. Sarkozy sourit, lui qui n’a remis sa casquette de patron de l’UMP que pour espérer un jour redevenir président de la République.
Etriller l'adversaire pour mieux mobiliser son camp
« Ne vous inquiétez pas, il y en aura pour chacun. » Applaudissements. Et Nicolas Sarkozy de tirer à boulets rouges contre tous : contre la Garde des Sceaux Christiane Taubira, contre le ministre de l'Economie Emmanuel Macron ou encore contre le centriste François Bayrou. Mais ses coups les plus violents seront pour le président Hollande qu'il accuse d'avoir vertement menti sur la baisse du chômage : « C'était promis juré qu'il allait baisser à la fin de 2013. Puis on s'était trompé, c'était à la fin de 2014 qu'il allait baisser. On avait sans doute mal entendu, parce qu'en 2015, il ne baissera toujours pas. Quand il baissera, M. Hollande, c'est que vous serez parti. »
Quoi de mieux pour remobiliser son camp que de redoubler de coups contre l'adversaire. Nicolas Sarkozy entend bien prendre toute sa part du succès annoncé de l'UMP. Seul souci, la tentation pour certains des électeurs de droite, d'un vote Front national : « Quand on vote Front national, on a un député socialiste de plus. »
Les victoires espérées par l'UMP aux départementales puis aux régionales seront autant de tremplin, espère Nicolas Sarkozy pour sa propre candidature en 2017. Et il l'avoue sans fard : « Je suis de la famille des candidats, de celle qui aime prendre des risques. »