Humour potache, réflexions récurrentes, petits surnoms déplacés... Ces actes, subis par huit femmes sur dix au travail, sont le reflet d'un sexisme subtil, parfois presque bienveillant.
Mais pour Brigitte Grésy, co-rapporteuse de l'enquête, ces comportements n'en sont pas moins excluant pour les femmes. « Tous ces petits signes, l’air de rien, de façon insidieuse, délégitiment, décrédibilisent dans le milieu du travail. Comme s’ils signifiaient aux femmes : "vous n’êtes pas à votre place dans ce lieu là, vous êtes à votre place dans la sphère privée". »
Pour en finir avec le sexisme au travail, le rapport recommande, parmi 35 propositions, une évolution du code du travail. Une recommandation qui ne restera pas lettre morte promet Marisol Touraine, ministre de la Santé et des Droits des femmes. « Une réflexion est engagée, je comprends parfaitement cette demande que je vais relayer auprès du ministre du Travail, a promis la ministre. Cela suppose évidemment des discussions avec l’ensemble des partenaires sociaux. L’objectif n’est pas de sanctionner, mais d’identifier des comportements qui sont tout sauf anodins. »
Parmi les autres Etats membres de l’Union européenne seul un pays, la Belgique, sanctionne pénalement le sexisme.