A l'ouverture de la séance, les députés islamistes ont quitté la salle, refusant de voter. « Je considère ce texte comme un copié-collé des textes occidentaux qu’on veut appliquer dans des situations qui sont totalement différentes », indique Namane Laouar, chef du groupe parlementaire de l'Alliance de l'Algérie verte.
Au Parti des travailleurs, on estime que le texte n'est pas assez ferme. Du coup, les députés s'abstiennent. Mais le texte est adopté. Un mari violent risque désormais jusqu’à 20 ans de prison.
Manque de structures d'accueil
De leur côté les associations saluent le vote, mais demandent désormais aux autorités plus de moyens pour protéger les femmes. « Le problème réside dans le manque de mécanismes de prise en charge tels que les lieux où pourraient aller se cacher la femme ou alors se remettre des violences qui lui ont été faites », déplore Nadia Ait Zai, juriste.
Entre 100 et 200 femmes meurent chaque année à cause de violences familiales, mais il existe moins de dix centres pour prendre en charge les victimes.